Dernier jour en Bulgarie

Aujourd’hui a un petit air de vacances.  Je descends à 7h prendre un English Breakfast. Il est 8h15 quand je pars.  J’ai la pédale légère et le coeur guilleret; le soleil est là mais la température reste raisonnable.

En prenant la route de Silistra je fredonne « Moi j’prends mon temps, j’ai tout mon temps, rien n’vous empêche d’en faire autant « .

La stridulation continue des insectes m’accompagne pendant 40km. Je traverse la Dobrogée, une campagne bien ordonnée, riche, couverte de champs de blés, de tournesols , de vignes, d’abricotiers. 

Tărnovci, Bogdanci, Zafirovo, c’est les montagnes russes. Moi, tranquille Mimile, je les monte à la pédale. C’est ce qui est formidable avec le vélo, on monte partout, il suffit de mettre le bon braquet.

J’arrive à Silistra à 13h30 et me dirige illico vers le Mersi, restaurant noté 4,5; terrasse ombragée donnant sur un jardin ; soupe, silure du Danube grillé. 

C’est avec « La peau du ventre bien tendue  » que je prends le chemin de la frontière toute proche. La Bulgarie que je quitte est un pays en train de sortir de la pauvreté.  Beaucoup de villes et villages sont affreusement mal construits, des bâtiments mal conçus et en débine. Mais la plupart des routes sont de bonne qualité et la campagne est riche de productions agricoles. La population est accueillante. C’est un plaisir de voir la petite vieille, le cantonnier, le camionneur saluer, voire encourager, le cycliste. 

Une des dernières vue du Danube après Băneasa. Il va obliquer vers le nord avant de rejoindre le delta

Entre Silistra et Băneasa je traverse une région de vignobles. Je doute que ça donne des grands crus; il s’agit plutôt de production de masse car les vignes s’étendent à perte de vue. 

Un peu avant Băneasa je découvre le coin idoine pour cette nuit: le jardin d’une maison abandonnée, envahie d’herbes folles. 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *