Aujourd’hui est le dernier jour de ce grand voyage de 4600 kilomètres (sans compter les 250km de la semaine VTT ).
La Dobrogée c’est beau mais ça monte et ça descend sans cesse. Oh! Pas bien haut ; 100-150m; mais la répétition de l’exercice est épuisante. C’est surtout mon « troisième point d’appui » qui crie grâce. J’ai beau changer continuellement de position, rien n’y fait. Le fondement est le réel point faible du cycliste de longue distance.
La campagne roumaine est plus riche que la bulgare. Nous sommes en pleine période de moisson ; d’énormes engins agricoles, dignes de la Brie, sillonne la campagne. Nous sommes loin de l’image du paysan du Danube moissonnant avec sa faucille.
En fait la campagne est déserte hormis la petite équipe de moissonneurs.
Á trente kilomètres de Constanța la route s’anime, plus de voitures, plus de vitesse. Pas un seul drapeau européen depuis mon entrée en Roumanie ; et pourtant des drapeaux, il y en a des centaines le long des rues de villages.
Je dépasse et me fait dépasser, au gré de nos arrêts, par un couple de Hollandais parti de Vienne. Je n’en ai pas vu beaucoup qui font l’EV6.
Thalattá, Thalattá!
Les 10 derniers kilomètres sont de la voie urbaine, pas dangereuse mais sans charme.
Thalattá , Thalattá ! La mer, la mer! m’écrie-je en l’apercevant 200m avant d’arriver ; comme s’écrièrent les Dix-Mille grecs, il y a 2400 ans, de retour de guerre, quand ils apperçurent le Pont-Euxin, comme s’appelait alors la Mer Noire. Je gage que la vue était différente à l’époque mais c’est le progrès.
Je trouve facilement mon petit studio, bien placé dans la ville. Il est 14h.
Thalattá : quésaco ?????
Ne serait ce pas plutôt : thálassa ????
Et pour d’éventuels grecs qui liraient ton bloc : θάλασσα
Je trouvais bizarre que tu te sois fourvoyé.
J’ai repris mon ordi et j’ai repris mes recherches .
Effectivement :
« Thálatta (θάλαττα) est la forme attique du mot. En grec ionique, byzantin et moderne, le mot se prononce thálassa (θάλασσα). »
Autant pour moi !