Souvenirs du passage d’un ancien membre au CRQC

Voici le témoignage d’un ancien membre, sollicité par Yvonne Roignant.

Bonjour Yvonne,
Comme promis, même si je ne suis pas experte en expression écrite, trouve ci-dessous un retour sur mes 3 années au CRQC.
Bien amicalement.


« J’ai découvert le cyclotourisme à Albi, lors de la fête du vélo en 1978.
Depuis j’ai pu réaliser de belles randonnées et partager pleins de bons moments avec d’autres.
Ma vie m’a amené à changer de club plusieurs fois : Albi, Clermont Ferrand, Vichy, Metz…
Venant de Metz, je suis arrivée à Quimper en 2006. La région est superbe, les enfants sont grands, je décide donc de chercher un club cyclo, c’est là que je découvre le CRQC.
Je suis contente car leur accueil et leur organisation me rappelle mon premier club, le CR Albigeois et un autre club qui m’a marqué, l’AS des Graves de Vichy.
Un bel accueil au CRQC, une organisation des groupes très agréable où j’ai pu trouver ma place, que ce soient les bons jours où on a l’impression d’avoir des ailes, ou les jours où la randonnée tranquille et les causeries de peloton font du bien après une semaine de travail.
Le point qui m’a le plus marqué : c’est l’accueil des débutants, débutantes. Chacun trouve sa place et personne n’est seul sur la route.
J’ai pu même participer à l’accueil d’Andrée .

Les projets de club aussi, portés souvent par Yvonne, même si le travail ne m’a pas permis d’y participer.

Je suis restée en 2006-2007-2008 au club puis ma vie m’a conduite vers le Morbihan.

Depuis j’ai eu l’occasion de croiser les féminines du club sur des rassemblements Bretons comme à Vannes en 2018 (si mon souvenir est bon ?) où elles sont venues pour certaines à vélo depuis Quimper.

Ces trois années m’ont laissée un excellent souvenir et je suis toujours heureuse de croiser des membres du CRQC, reconnus grâce à leurs maillots comme lors de la semaine fédérale de Pont à Mousson en 2023.

Genevieve, maintenant secrétaire de l’Amicale Cyclo de Ploërmel. »


Au plaisir de vous croiser sur les routes.
Bien amicalement.
     Genevieve Lequai

Secrétaire Amicale Cyclotouriste Ploërmel
Amicale Cyclotouriste Ploërmel (cyclo-ploermel.fr)

Voyage Voyage au . . .

Voyage au Maroc 2023 (Annick) : de très belles rencontres.

Cette année, 6 cyclos ont répondu à la proposition d’Abdel d’aller à la découverte de son pays natal. Ce voyage a été préparé avec Delphine et Abdelhak, le frère d’Abdel qui nous a servi de chauffeur pendant toute la semaine. J’avais participé à son premier voyage, aussi je vais plutôt vous donnez mon ressenti sur ce voyage.

En premier nous avons été très bien reçu par toute la famille d’Abdel que nous avons rencontré lors de ce séjour à Fès. Nous étions logés dans un grand appartement prêté par Naima et son mari Najib. Les repas du soir ont été préparés par ses sœurs. Khadija nous a reçu chez elle avec toute sa famille dans le salon marocain, elle nous avait préparé une pastilla genre de crêpe mille feuilles fourrées à la viande.

Par rapport à mon premier séjour, j’ai trouvé que les femmes et les jeunes filles de la famille ont été beaucoup plus présentes; elles ont discuté avec nous. Rachida, la femme d’Abdelhak nous a accompagné toute la semaine et son sourire, ses explications sur la vie des marocains nous ont beaucoup éclairé, bien sûr les discussions avec Abdelhak aussi. Nous avons pu approcher de plus près la réalité de ce pays.

‘ai eu l’impression que les gens travaillaient tout le temps, nous avons vu des chantiers routiers le dimanche, les commerces étaient toujours ouverts, dans les champs il y avait des personnes qui cueillaient des olives. Après discussion avec Abdel, j’ai appris qu’il n’y a qu’une partie des fonctionnaires qui ne travaillent pas le dimanche.

J’ai trouvé que pour le vélo c’était plus compliqué car la circulation autour de Fès était très dense et il n’y a pas de petites routes de traverses comme chez nous. La ville s’est aussi agrandie, avec beaucoup d’immeubles en construction. Il nous fallait une demi-heure pour arriver à sortir de Fès. Sur ces trajets nous avons vu un très grand nombre de facultés et d’instituts supérieurs; les écoles primaires et collèges sont peintes de couleurs vives et là aussi, j’ai eu l’impression qu’il y avait des jeunes qui sortaient à toute heure de leurs écoles. Autre étonnement, les nombreuses antennes relais téléphoniques ont toutes un, deux ou trois gros nids de cigognes perchés en haut des mats! J’ai trouvé aussi un grand contraste entre certaines parties du pays que nous avons traversées .vers les moyennes montagnes de l’Atlas, il y avait beaucoup de dénivelés, de l’érosion, peu de villages; la terre nous paraissait aride et pourtant toute la terre était travaillée aux pieds des oliviers et Abdel nous a certifié que c’était très vert au printemps, mais nous étions au moment du semis des céréales. Au contraire en nous rendant en voiture à Casablanca, nous avons vu des parcelles de fruitiers, des serres de tomates sans doute, de grands poulaillers neufs, des parcelles irriguées et même une très grande zone franche avec beaucoup d’entrepôts et d’usines.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est image-11.png.

Ce qui m’a frappé aussi c’est la très grande gentillesse des personnes rencontrées, quand nous cherchions une connexion Wifi à Rabat le jeudi 2 novembre suite à la tempête Ciaran. Nathalie est rentrée dans un commerce de lunettes et l’employée a accepté de nous installer leur code d’accès. Nous avons ainsi pu contacter nos familles. Le lendemain, Nazru, le frère d’Abdel commerçant en tissus nous a aussi donné son code et en plus il a offert à Bernadette le tissu qui lui convenait.

Sur la route du retour à Fès nous nous sommes arrêtés dans un petit village pour rechercher le lieu où avaient vécu les grands parents de Dominique et éventuellement une trace de leurs tombes au cimetière. Aussitôt de nombreux jeunes se sont rapprochés intrigués et ensuite des habitants du village qui nous ont expliqués que les tombes des chrétiens avaient été regroupées à Kénitra.

Le dernier jour c’était l’expédition vers le village natal d’Abdel : Tahar Souk. Pendant qu’Abdel pédalait (voir son récit sur le blog) nous sommes partis avec 2 voitures, l’équipe avec Najib devait acheter le pique nique et ils n’ont pas compris pourquoi ils ont fait un tour dans un magasin de bricolage !! Ils se sont aussi arrêter en cours de route mais avec 120 km c’était normal. Nous avec Abdelhak nous avons aussi eu 2 arrêts: moi pour un petit café et ensuite à Ain Aicha, nous devions acheter du pain. La cuisson n’était pas finie, il fallait attendre. Nathalie, Delphine, Bernadette et moi descendons la rue principale pour nous dégourdir les jambes et tout d’un coup Abdelhak arrive et nous demande si nous voulons visiter une coopérative qui fabrique l’huile d’olive. Bien sûr ça nous intéresse; comment s’est-il débrouillé? Les agriculteurs attendent avec leur récolte: quelques sacs pour certains. Pesée, lavage, triage, convoyage, malaxage, broyage et au final les bidons sont remplis avec la production de chacun. Le personnel nous a tout expliqué avec le sourire. Cet arrêt s’est révélé très intéressant.

Enfin nous arrivons à Tahar Souk. Là nous sommes dans le véritable Maroc loin des circuits touristiques. Nous passons devant le collège où Abdel et ses frères et sœurs ont étudié puis la voiture attaque une belle montée de 3,5 km (nous le saurons après). Au sommet nous arrivons sur un plateau où se situe la ferme des parents d’Abdel que nous avions rencontré lors de notre premier voyage. Ils sont hélas décédés depuis. Nous retrouvons Abdel qui discute avec Aïcha qui habite sur place toute l’année avec ses 2 enfants, elle ne parle pas français mais son grand sourire nous confirme son sens de l’accueil, elle nous fera tout visiter après le repas. Nous pique-niquons dans le salon marocain; à cette époque il fait un peu frais pour manger dehors. Aïcha va nous expliquer comment fonctionne son four à pain, elle nous en avait préparé et ensuite elle met des olives à griller, cela donne une huile noire très appréciée que nous avons pu goûter.

Nous sommes au milieu des montagnes du Rif mais l’altitude n’est pas élevée, la vue est très belle, avec les parcelles d’oliviers autour, le petit minaret du hameau à côté et maintenant il y a le ramassage scolaire, quel progrès! Abdel et sa famille allaient à l’école à pied, avec le repas de midi dans leur besace.

Au retour nous avons visité une ancienne caserne qui date de la guerre du Rif en 1923. Elle domine le village de Tahar Souk et nous avions un beau panorama sur les vallées environnantes.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est image-17.png.

Dimanche 5 octobre, tout le monde prépare ses bagages, Abdel revient avec tous les produits commandés par chacun: gâteaux, épices, amandes et cacahuètes qu’une de ses sœurs a acheté pour nous et fait grillé si nous le souhaitions. Il faut aussi faire rentrer tout ce qui a été acheté à la médina, d’ailleurs certains y retournent avec Najib, car apparemment les sacs qui leur plaisent sont à des prix défiants toute concurrence. Bien sûr il faut tout peser:10 kg maxi pour la valise et 5 pour le sac à dos; un bagage soute pour le retour a été prévu. Heureusement! Quand nos bagages n’atteignent pas le poids Abdel nous rajoute des cacahuètes, des crêpes … c’est un retour très optimisé. Marwan est revenu avec son cousin et nous partageons tous ensemble un délicieux couscous.

Il faut bientôt partir pour l’aéroport pour la première équipe: Nathalie, Bertrand, Monique, Bernadette et Dominique. Marwan rentre à Lyon également pour ses études. Les aux revoir sont difficiles avec Abdelhak et Rachida. Nous les invitons bien sûr à venir nous voir à Quimper. Ils ne disent pas non mais quand ? « Inch Allah».

Moi, Abdel et Delphine, prenons l’avion très tôt lundi matin et ce sont Naima et Khadija qui ont dormi à l’appartement qui vont nous y conduire à 5 h du matin. Là aussi les aux revoir sont difficiles. Quand nous décollons le jour se lève sur Fès marquant la fin de notre beau périple.

Merci à ceux qui l’ont préparé, à ceux et celles qui nous ont aidés et à la bonne ambiance qui a régné dans notre groupe toute la semaine.

Voyage au Maroc par Dominique

Annick me demande si j’ai pris des photos lors de la visite de la médina à Fès ?

Je lui réponds que je vais regarder… Peux-tu faire un petit commentaire sur la médina et la mosquée me demande-t-elle ? Grosse angoisse ! Je ne suis pas un grand écrivain, mais je vais essayer.

Je suis Dominique.

Dès que j’ai eu connaissance de la proposition d’Abdel, je me suis inscrit en espérant être retenu… Oh oui alors, visiter à vélo un pays qui m’a vu naitre et le faire avec des collègues de club et des habitants du pays : un rêve !

Eh oui, le Maroc j’y suis né, j’en suis parti à l’âge de sept mois et n’y suis jamais revenu alors une occasion pareille…

Notez que ma première pensée était de dire « collègues de club », mais après une aventure pareille, une complicité est née et nos regards quand ils se croisent ne sont et ne seront plus jamais pareils. Vivre ensemble une telle aventure en groupe fait que l’on se pose des questions : je sais que moi je suis parfait, mais les autres comment sont-ils ?

Allons-nous nous entendre ? Comment sera l’ambiance ? Des tas de questions me viennent à l’esprit, mais l’envie de faire ce voyage est plus forte que tout.

Première réunion chez Abdel, mon épouse m’a briefé : fais attention à ton Humour qui n’est pas toujours compris ! Oui mais pourquoi tricher, je suis comme ça ! Je t’aurai prévenu me dit-elle… La réunion s’est bien passée, nous sommes huit : deux couples, et donc trois femmes pour moi tout seul, le rêve me dis-je !

Les dates sont fixées, les billets d’avion peuvent être réservés et on verra la suite lors d’une prochaine entrevue. Deux réunions ont suffi pour régler les détails du voyage, avec un organisateur comme Abdel, personne n’avait de soucis sur la réussite du projet.

C’est le jour du départ, nous nous retrouvons à l’aéroport de Nantes tous de bonne humeur et toujours aussi enthousiastes. Lors du passage en zone franche, Bertrand me propose d’acheter du vin pour le séjour : on ne se connait pas bien, mais nous partageons les mêmes valeurs ! Mon instinct me dit que je viens de me faire un pote, la suite me le confirmera.

Le voyage en avion se passe bien, le passage à la douane et à la police avec les consignes d’Abdel appliquées à la lettre est réalisé sans problèmes.

Découverte de l’appartement prêté par la sœur et le beau-frère d’Abdel : ma première impression est qu’ici on sait recevoir !

Prise en main des vélos réservés par Abdel chez Décathlon. Bref la visite du pays peut commencer…

La circulation à vélo dans la ville nécessite une attention vraiment particulière, mais quel bonheur une fois sortie en campagne.

Je ne rajouterai rien aux récits de Annick et Bernadette sur les différentes visites réalisées, juste que tous nos sens étaient en éveil pour en profiter un maximum.

Visite de la médina de Fès

Vieille ville c’est la traduction en français.

Mieux vaut être accompagné par quelqu’un qui connait les lieux, car il est vraiment très facile de s’y perdre. En effet c’est la plus grande du monde, et ses petites rues en labyrinthes sont très impressionnantes. On y trouve tous les métiers, tous les commerces et même une tannerie ou sont traitées directement les peaux de brebis.

Nous avons visité un ancien lieu de formation pour religieux : à voir absolument… Son architecture ainsi que sa décoration sont vraiment exceptionnelles ! On y trouve aussi des mosquées.

J’ai pu admirer la dextérité d’un graveur de pierre tombale, ainsi que celle d’un chaudronnier. Le talent des différents commerçants dans la discussion… J’étais comme un enfant impressionné par toute cette vie. La visite est un réel plaisir, car voir Abdel et son frère négocier les prix avec les différents marchands est un spectacle à lui tout seul. Les commerçants prennent du plaisir et s’amusent également, du moins c’est mon sentiment !

Cette médina étant loin de m’avoir révélée tous ses secrets, me donne envie d’y revenir un jour…

Toute l’équipe en visite à la médina de Fès

Delphine en pleine négociation

Graveur de pierre Tombale

Visite de l’école coranique

Artiste Chaudronnier

Tannerie à l’intérieur de la Médina

À Casablanca, nous avons fait connaissance avec une des sœurs d’Abdel ainsi que de son mari et son fils.

Annick dont c’était le deuxième voyage avec Abdel (oh la gourmande !) me demande de donner mon ressenti à propos de la visite de la mosquée Hassan 2.

Cette mosquée est le fruit d’une révélation dans l’esprit du roi Hassan 2 en lisant le coran. Il a donc entrepris de réaliser un lieu de culte en partie gagné sur l’eau comme le préconise un verset. Il savait sans doute que sa fin était proche, et il a donc fait en sorte que cela se fasse en un temps record, six ans et demi ! C’est un édifice vraiment impressionnant et ma première pensée est comment ont-ils fait cela ?

Un bâtiment gagné sur la mer donc, le guide nous explique que le roi a pris contact avec un architecte… Français (ben oui c’est évident) pour faire l’étude de sol et les plans. Le gros œuvre a été réalisé par une entreprise… Française (je me répète ) quelle fierté d’entendre ça !

La décoration intérieure a été entièrement réalisée par des artisans, je dirai plutôt des artistes Marocains, car quelle beauté ! Un travail titanesque vous dis-je.

La salle de prière d’une superficie de deux hectares avec un minaret de deux cents mètres de hauteur, il fallait vraiment l’imaginer ! Un toit ouvrant (en option chez Renault ) d’un poids de 1100 tonnes, le tout sur un parc d’une surface de neuf hectares comportant bien d’autres réalisations. C’est vraiment à voir et à juger par soi-même.

La mosquée HASSAN 2

Après cette visite, nous retournons vers Fès en faisant une escale pour une nuit à Rabat. Le lendemain nous faisons la connaissance d’un autre frère d’Abdel qui comme lui est très rigolo, vraiment une très jolie famille !

Retour donc vers Fès avec un petit détour par Boumaiz, car mes grands-parents maternels y seraient enterrés. Après quelques recherches et renseignements, nous apprenons que les chrétiens ont tous été transférés vers Kénitra. J’ai respiré l’air qu’ils ont respirés avant moi et je ne cache pas mon émotion. Merci à Abdel et sa famille ainsi qu’à mes complices cyclos d’avoir consacré ce temps rien que pour moi.

Nous sommes donc de retour à Fès, Abdel a depuis très longtemps un rêve en tête : se rendre à vélo dans son village natal. Il va donc faire le trajet seul, car il craint trop que nous arrivions avant lui, le parcours est tellement facile : 145kms en montagne ! De la rigolade je vous dis ! Nous le ferons donc en voiture : un 4*4, facile je vous dis. Eh bien il est arrivé avant nous ! Bravo l’artiste !

Connaissant un peu mieux Abdel et son humour, je le soupçonne d’avoir annoncé aux siens qu’il venait accompagné de la famille royale. Car vraiment j’ai eu et je ne m’avance pas en disant que c’est un sentiment partagé, l’impression d’être traité comme un roi par toute sa famille. Ils étaient tous au petit soin avec nous, et heureusement que nous avons fait du vélo, car les repas amoureusement préparés par sa belle-sœur ainsi que ses sœurs étaient tellement copieux et fins qu’il était impossible de ne pas se resservir (vraiment impossible je vous dis !).

Abdel tu n’imagines pas le bonheur que j’ai eu à faire ce périple, merci à toi ainsi qu’à Delphine sans oublier mon pote Marwan pour ce merveilleux cadeau !

Un petit bonus pour la route !

Monique : C’est quoi qu’y a écrit ?

Voyage au Maroc du 28 octobre  au 5 novembre 2023

Organiser un voyage à l’étranger, ce n’est pas une tâche facile, surtout pour un groupe de cyclos ; il faut essayer de satisfaire tout le monde (jongler entre balade en vélo et visite …). Malheureusement, les aléas de la météo ne relèvent pas du sort de l’organisateur ! Pendant le mois de juillet, lorsque nous étions en famille au Maroc, nous avons pu repérer quelques endroits à visiter. J’en ai profité pour discuter avec mon frère Abdelhak des différentes visites et randonnées qu’on peut faire durant une semaine au Maroc. Après quelques discussions avec mon épouse qui voulait absolument faire partie des touristes et mon frère : nous avons établi le programme de la visite évidemment modifiable selon les prévisions météorologiques. J’ai organisé une réunion pour présenter le projet aux participants : Delphine, Monique, Bernadette, Nathalie, Annick, Dominique et  Bertrand étaient d’accord. Annick apparemment a gardé de bons souvenirs du premier voyage en 2011! Je suis parti en avion avec mon épouse le mardi 24 octobre de Nantes pour mieux préparer l’arrivée des touristes le 28 octobre 2023. Tous les participants avaient les consignes utiles pour arriver dans de bonnes conditions à Fès.

Le samedi 28 octobre

Bernadette a embarqué toute l’équipe dans sa voiture vers 6h du matin à Quimper puis direction l’aéroport de Nantes. Dominique était sur place à Nantes,  chez son fils, car il ne voulait pas  rater l’avion ! Je tiens à remercier son fils Thomas car il est venu chercher les voitures à l’aéroport et les a gardées à l’abri chez lui.

L’avion était à l’heure et l’équipe aussi. Toute l’équipe arrive à l’aéroport de Fès. Le passage de la douane est obligatoire pour les formalités administratives.  Le douanier demande à Dominique si c’est la première fois qu’il vient au Maroc. Dominique rétorque : Non Monsieur « Je suis né à Marrakech ». Tout s’est bien passé ! C’est un bon signe. J’ai accueilli l’équipe à l’aéroport avec mon frère Abdelhak puis direction Fès à l’appartement de ma sœur et de mon beau-frère pour le déjeuner. Après le déjeuner, nous avons pris la direction du magasin Décathlon pour la location des vélos et la visite de la ville nouvelle de Fès à pied et en vélo.     

à côté du palais Royal à Fès

Le dimanche  29 octobre

Nous somme partis de Fès vers 9h 30 direction Sidi Harazem où se trouve une source thermale d’eau tiède.  Nous y avons pique-niqué et le retour par l’extérieur de la ville de Fès en s’arrêtant à différents points de vues Nous avons fait une soixantaine de kilomètres. Dominique n’était pas rassuré de rouler au centre ville de Fès pourtant, il est né à Marrakech.

Nathalie a décidé de larguer les gars ! 
La vie est belle à Sidi Harazem ! N’est ce pas Annick !

Le lundi 30 octobre

Surprise le temps de ma Bretagne adoptive nous rattrape : il pleut, il pleut et il   pleut et ce n’est pas le crachin Breton ! Dans ce cas, il vaut mieux prendre une décision même   mauvaise ! J’ai pris la décision de visiter  la médina de Fès à cause de la pluie ! Tout s’est bien passé finalement.

Les tanneries à Fès

Le mardi 31 octobre

J’avais prévu un relais pour faire environ 100 km et visiter le cèdre Gouraud et observer les singes dans la forêt de cèdre à côté d’Ifrane. Nous étions 11 personnes avec mon fils Marwan et la femme de mon frère et il n’y a que 10 places dans les deux véhicules. Finalement, j’ai décidé de laisser tomber le groupe ! Surtout il commence à s’habituer aux paysages et la conduite marocaine. J’ai décidé de rouler tout seul : j’ai fait l’itinéraire  Fès Immouzer Fès soit près 85 km.

J’ai préparé le repas pour toute l’équipe. Nous avons mangé dans l’appartement et retourné faire du vélo avec toute l’équipe direction Immouzer, nous avons fait une soixantaine de kilomètres et quelques kilomètres by night !

Le mercredi 1er novembre

Nous avons pris la direction de Sefrou en passant par la cité universitaire, le stade de foot, … Il y avait trop de circulations, et en prime crevaison : j’ai réussi à réparer la crevaison mais la chambre à air n’était pas adaptée au vélo. A nouveau crevaison ! Cette fois-ci, c’est bon, la bonne réparation est faite.

Nous avons continué notre chemin jusqu’à Sefrou. Dephine était au bout de ses forces ! Elle a cédée sa place à Mon fils. Monique était en forme, elle ressemblait à une voiture Hybride qui se chargeait en roulant ! Annick était un peu contrariée car c’est son vélo qui a subi les deux crevaisons ! C’est la loi des séries. Bertrand et Nathalie s’adaptent facilement aux différentes situations. Nous avons pique-niqué à Sefrou et le retour par Bhalil, la route d’Immouzer puis Fès environ (85 km).

             Restons solidaires
et laissons Nathalie faire la course avec le Taxi
Bernadette fait la course avec Dominique
C’est bon, elle l’a semé !!
          Les échappées : C’est fini la rigolade, c’est moi qui largue tout le monde ! N’est ce pas Monique !

Nous nous sommes arrêtés à Décathlon pour rendre les vélos. C’était le dernier jour pour faire du vélo à toute l’équipe sauf pour moi puisque, je n’ai pas eu probablement ma dose !

Le jeudi 2 novembre

Nous avons pris la direction de Casablanca vers 7h15 en voiture pour visiter a Mosquée Hassan II, et une petite balade à la corniche.

Nous avons mangé dans un restaurant à Casablanca puis le retour en fin d’après midi à Rabat par la côte en passant par Mohammedia. Nous avons été accueilli chaleureusement par mon frère et sa femme à Rabat.

Dominique en train de monter les marches pour visiter le mausolée Mohamed V à Rabat

C’est la journée CATASTROPHE !! Mon frère Abdelhak  a perdu la denrée  alimentaire de son frigo  (la porte du frigo était restée ouverte pendant 6 jours !). La tempête Ciara qui a touché toute la Bretagne en France. Tout le monde est inquiet : Je garde mon calme absolu ! Résultats : Dominique a réussi a avoir des nouvelles de sa femme par l’intermédiaire de son fils Thomas. Delphine a réussi a avoir notre voisine et notre fille Louisa était chez elle car plus d’électricité  dans notre maison !

Le lendemain, vendredi 3 novembre

Nous avons visité la nécropole de Chellah par l’extérieur à cause des travaux, la tour Hassan et le mausolée Mohamed V. ainsi que la visite de la poterie à la sortie de Rabat. Nous avons pique niqué à Kénitra puis retour à Fès en passant par le cimetière qui se trouve entre Sidi Kacem et Sidi Slimane à la demande de Dominique pour voir le lieu où éventuellement ses grands parents sont enterrés. L’équipe était curieuse de savoir d’où je viens et où j’ai passé mon adolescence.

Le Samedi 4 novembre

Départ en voiture pour toute l’équipe à Tahar Souk (où se trouve la ferme de mes parents. J’ai décidé de faire le trajet en vélo VTT soit 145 km : Je me suis régalé à cause du dénivelé ! Récit à part !

 Bernadette regarde discrètement ce qu’il y a dans le four traditionnel qui se trouve dans la ferme de mes parents

Le Dimanche 5 novembre

C’est le retour à Quimper en avion  à 18h05 de Fès  pour  Monique, Bernadette, Nathalie, Bertrand et Dominique et le lundi 6 novembre c’est le  retour en avion vers 7h40  pour  moi, Delphine et Annick. Je pense qu’un tel voyage ne peut se raconter, il faut le vivre !

Merci à toute l’équipe qui m’a fait confiance pour le bon déroulement du voyage.

De Fes à Tahar-Souk  (145 km)  le samedi 4 novembre 2023 (Abdel Zarouf)

J’ai organisé le troisième séjour au Maroc pour faire découvrir mon pays natal  aux membres du club CRQC, du 28 octobre au 5 novembre 2023. Un de mes rêves est de faire le trajet Fès –> Tahar-Souk (un village où j’ai étudié jusqu’au brevet des collèges). Tahar-Souk est un village de 3 900 habitants qui se trouve dans un endroit isolé mais l’air est pur voire très pur, il y règne un calme absolu, la nourriture est bio … 

La veille, mon beau frère Najib que je considère comme mon frère et que je respecte comme si c’est mon père (il est toujours à mes côtés pour me conseiller et me soutenir) m’a dit clairement qu’il m’autorise à faire le trajet mais je monte dans la voiture si jamais il arrive à ma hauteur puisque toute l’équipe va me rejoindre avec deux voitures quelques heures plus tard. J’ai cogité pendant la nuit, j’ai évalué le temps du trajet entre 6 heures et 7 heures s’il n’y a pas d’incident mécanique. J’ai pris la décision de partir le samedi vers 5h15 du matin. Je me suis réveillé vers 4h45 min, j’ai pris un bon petit déjeuner marocain.

En quittant, l’appartement de mon beau-frère et de ma sœur où toute l’équipe dormait, j’ai oublié les gants ! Tant pis, j’aurai dû retourner les chercher surtout que Dominique était réveillé apparemment ! La température avoisine les 10° , je pédale doucement pour me réchauffer et réveiller mon corps en douceur. La route pour une fois m’appartient puisque très peu de gens sont dans les rues. Il fait noir, j’ai traversé la ville de Fès dans un calme absolu contrairement aux coups de klaxons à répétition pendant la journée. Lorsque j’ai quitté la ville, la route départementale n’est pas éclairée, sinueuse ; ma concentration doit être maximale car la moindre chute peut être fatale et mon rêve se briser. J’arrive à Oulad Daoud vers 8h15 soit à 66 km de Fès.

              Le levé du soleil à Oulad Daoud vers 8h15

Le jour se lève, j’apprécie le lever du soleil. Je fais une petite pause et j’en profite pour recharger mes muscles avec un deuxième petit déjeuner mérité. Je continue ma route tranquillement en direction de Ain Aicha, soit à 80 km de Fès. Je réalise que je suis proche de la montée infernale juste avant l’arrivée au centre ville de Taounate, digne d’une portion du Tourmalet de près de 5 km, avec des pentes entre 8 % et  12 %. Ma vitesse ne dépasse guère 8 km/h mais la motivation est là et hors de question de poser pied à terre ; certains camions me dépassent, leur vitesse avoisine les 15 km/h ; j’aurai dû prévoir le masque à gaz à cause de la pollution des véhicules qui me dépassent. J’arrive en haut de la côte : c’est Gagné ! Le plus dur est fait.  Je cite Henri Desgrange  « La souffrance à bicyclette est noble car elle correspond au plein épanouissement de la volonté ».

La photo devant la mairie de Taounate

J’ai envoyé des messages à certains membres de ma famille avec une photo souvenir pour les rassurer. Certains avaient du mal à croire, j’ai reçu des messages d’encouragements et de soutien …. Le problème, j’ai toujours du mal à évaluer ce que je peux faire avec mon énergie musculaire. Je suis toujours surpris par ma condition physique. J’ai l’impression que je ressemble à une voiture hybride, je me recharge en roulant ! Mon neveu Rida, fils de ma sœur Naima et mon beau-frère Najib, m’a dit plusieurs fois que je suis un être humain exceptionnel avec mon calme, mes défis sportifs, trouver des solutions et mettre de côté les problèmes …

En tout cas, je tiens à remercie mes parents qui m’ont appris la sérénité, l’honnêteté et de pouvoir  m’adapter facilement aux différentes circonstances. Après une petite pause à Taounate, il me reste près de 50 km pour arriver à destination. Je me suis régalé dans quelques descentes après Taounate tout en étant vigilant puisque le seul panneau qu’on rencontre est celui qui indique une succession de virages. A 25 km de Taounate, je m’arrête dans une épicerie pour prendre un soda et une photo souvenir. Par hasard, il y avait deux personnes qui connaissaient mon demi-frères et mes neveux qui résident à Tahar-Souk.

Je reçois un coup de fil de ma sœur Naima, je la rassure en lui disant que je suis raisonnable, vigilant et que mon but est d’arriver à destination sain et sauf. J’ai continué ma route tranquillement sans aucun problème mécanique. J’arrive à l’entrée du village vers 12h15. J’avais presque les larmes aux yeux puisque le rêve a été réalisé. Le contrat est rempli ! J’ai passé quelques coups de fil, entre autres pour rassurer ma sœur Naima,  mon beau-frère Najib et mon frère Abdelhak. J’ai plus d’une heure d’avance par rapport aux voitures qui transportent l’équipe des touristes. J’en ai profité pour rendre visite à mon demi-frère, mes neveux qui travaillent au village. Les deux voitures m’ont rejoint à la ferme de mon père vers 14h.  Nous avons passé des moments très agréables dans la ferme de mes parents dans une ambiance chaleureuse.        

Merci à toute l’équipe qui a joué le jeu pour que le séjour se déroule bien.

Choses vues et curiosités du PBP 2023

Pleyben était « the place to be » ce mardi 22 aout, surtout pour ceux chargés du contrôle des coureurs du Paris Brest Paris. Entre midi et 16:00 plus de 1000 participants ont grimpé à petite allure la côte qui mène au contrôle, au pied de l’enclos paroissial, sous un chaud soleil.

Voici quelques photos sur l’événement.

Ils sont venus de loin

Thailande

Inde

Japon

Chili!!

Beautiful people et célébrités

Pink Lady

Rabbi Jacob

Un Daft Punk et un accompagnateur

Un viking

De drôles de machines

En direct de Colombie Britannique

La zenitude absolue après 700 kilomètres

Vous pouvez m’indiquer où est l’avant ?

Quoi? On n’est pas en 1923? (Remarquez le pignon fixe; le PBP en vélo normal, c’est trop facile!)

Vroom, vroom

Ah! Qu’est ce qu’on est serré au fond de cette boite ! chantaient les sardines etc

Oui Monsieur! Encore 500 kilomètres. Mais le Mans c’est avant.

A deux, c’est mieux!

La squadra azzuri

Fabrication française; sur mesure!

A deux, c’est mieux; mais à trois, c’est extra! (Le détail qui tue: une roue de vélo en décalcomanie sur chaque mollet droit)

C’est original

Imparable protection nasale contre le soleil;

Imparable protection contre la covid-19.

Madame a décidé de le faire à pied; c’est un peu plus long mais on peut admirer le paysage.

Pour terminer

Un si joli sourire.

Oui Madame, encore 500 kilomètres. Bon courage!

Loudéac en force! Allez les gars, berc’h dezhi!

Respect total! Bravo Chatenay Malabry!

Last but not least! En toute décontraction, il va le faire! Bravo Abdel!

Pot de rentrée du CRQC

Nous nous sommes retrouvés au  » pot de rentrée  » pour accueillir les nouveaux adhérents mais aussi pour que tous les membres du  club se rencontrent dans un moment convivial .

Ce 9 octobre, le pot concocté par Evelyne et Daniel L’évêque a pu se faire à l’extérieur, le beau temps favorise toujours les rencontres.

Bonne route

Jo.

.
.
.

Farniente à Constanta

J’ai deux jours avant de prendre l’avion. Je ne suis plus habitué à une vie oisive et le temps passe lentement.

Ma grande occupation sera de démonter mon vélo et ma remorque pour qu’ils puissent voyager en avion. Pour cela je visite successivement Décathlon, Bricorama et Carrefour pour rassembler le matériel d’emballage.

Je fais un peu de tourisme mais sans convictions. Constanta (280 khab) est la station balnéaire de Roumanie; et c’est vrai que les plages sont belles. On y accède en voiture et, pour s’allonger, il faut louer un parasol. Pouah!

Immeubles résidentiels dominant la plage.

La ville est plutôt môche malgré une végétation exubérante. Disons qu’elle a du potentiel.

Musée d’histoire naturelle. A gauche la statue d’Ovide en exil et qui y meurt.
Casino « art nouveau » en ruine. Derrière, le port.
Magnifique spécimen d’immeuble au centre ville.

Dimanche, 10h30. L’avion de Turkish Airlines part pour Istambul, puis pour Charles de Gaule. Reste une dernière étape en train. A 23h je suis de retour à Quimper.

Dernier jour de l’EV6

Aujourd’hui est le dernier jour de ce grand voyage de 4600 kilomètres (sans compter les 250km  de la semaine VTT ). 

Cette photo a dû être photoshopée. Tant de beauté ne peut pas exister dans le monde réel

La Dobrogée c’est beau mais ça monte et ça descend sans cesse. Oh! Pas bien haut ; 100-150m; mais la répétition de l’exercice est épuisante.  C’est surtout mon « troisième point d’appui  » qui crie grâce. J’ai beau changer continuellement de position, rien n’y fait. Le fondement est le réel point faible du cycliste de longue distance. 

Petit rongeur, dressé sur son arrière train, observant les alentours

La campagne roumaine est plus riche que la bulgare. Nous sommes en pleine période de moisson ; d’énormes engins agricoles, dignes de la Brie, sillonne la campagne.  Nous sommes loin de l’image du paysan du Danube moissonnant avec sa faucille.

En fait la campagne est déserte hormis la petite équipe de moissonneurs.

Á trente kilomètres de Constanța la route s’anime, plus de voitures, plus de vitesse. Pas un seul drapeau européen depuis mon entrée en Roumanie ; et pourtant des drapeaux, il y en a des centaines le long des rues de villages. 

Je dépasse et me fait dépasser, au gré de nos arrêts, par un couple de Hollandais parti de Vienne. Je n’en ai pas vu beaucoup qui font l’EV6. 

Thalattá, Thalattá!

Les 10 derniers kilomètres sont de la voie urbaine, pas dangereuse mais sans charme. 

Thalattá , Thalattá ! La mer, la mer! m’écrie-je en l’apercevant 200m avant d’arriver ; comme s’écrièrent les Dix-Mille grecs, il y a 2400 ans, de retour de guerre, quand ils apperçurent le Pont-Euxin, comme s’appelait alors la Mer Noire. Je gage que la vue était différente à l’époque mais c’est le progrès. 

La Mer Noire

Je trouve facilement mon petit studio, bien placé dans la ville.  Il est 14h.

Dernier jour en Bulgarie

Aujourd’hui a un petit air de vacances.  Je descends à 7h prendre un English Breakfast. Il est 8h15 quand je pars.  J’ai la pédale légère et le coeur guilleret; le soleil est là mais la température reste raisonnable.

En prenant la route de Silistra je fredonne « Moi j’prends mon temps, j’ai tout mon temps, rien n’vous empêche d’en faire autant « .

La stridulation continue des insectes m’accompagne pendant 40km. Je traverse la Dobrogée, une campagne bien ordonnée, riche, couverte de champs de blés, de tournesols , de vignes, d’abricotiers. 

Tărnovci, Bogdanci, Zafirovo, c’est les montagnes russes. Moi, tranquille Mimile, je les monte à la pédale. C’est ce qui est formidable avec le vélo, on monte partout, il suffit de mettre le bon braquet.

J’arrive à Silistra à 13h30 et me dirige illico vers le Mersi, restaurant noté 4,5; terrasse ombragée donnant sur un jardin ; soupe, silure du Danube grillé. 

C’est avec « La peau du ventre bien tendue  » que je prends le chemin de la frontière toute proche. La Bulgarie que je quitte est un pays en train de sortir de la pauvreté.  Beaucoup de villes et villages sont affreusement mal construits, des bâtiments mal conçus et en débine. Mais la plupart des routes sont de bonne qualité et la campagne est riche de productions agricoles. La population est accueillante. C’est un plaisir de voir la petite vieille, le cantonnier, le camionneur saluer, voire encourager, le cycliste. 

Une des dernières vue du Danube après Băneasa. Il va obliquer vers le nord avant de rejoindre le delta

Entre Silistra et Băneasa je traverse une région de vignobles. Je doute que ça donne des grands crus; il s’agit plutôt de production de masse car les vignes s’étendent à perte de vue. 

Un peu avant Băneasa je découvre le coin idoine pour cette nuit: le jardin d’une maison abandonnée, envahie d’herbes folles.