Voyage au Maroc par Dominique

Annick me demande si j’ai pris des photos lors de la visite de la médina à Fès ?

Je lui réponds que je vais regarder… Peux-tu faire un petit commentaire sur la médina et la mosquée me demande-t-elle ? Grosse angoisse ! Je ne suis pas un grand écrivain, mais je vais essayer.

Je suis Dominique.

Dès que j’ai eu connaissance de la proposition d’Abdel, je me suis inscrit en espérant être retenu… Oh oui alors, visiter à vélo un pays qui m’a vu naitre et le faire avec des collègues de club et des habitants du pays : un rêve !

Eh oui, le Maroc j’y suis né, j’en suis parti à l’âge de sept mois et n’y suis jamais revenu alors une occasion pareille…

Notez que ma première pensée était de dire « collègues de club », mais après une aventure pareille, une complicité est née et nos regards quand ils se croisent ne sont et ne seront plus jamais pareils. Vivre ensemble une telle aventure en groupe fait que l’on se pose des questions : je sais que moi je suis parfait, mais les autres comment sont-ils ?

Allons-nous nous entendre ? Comment sera l’ambiance ? Des tas de questions me viennent à l’esprit, mais l’envie de faire ce voyage est plus forte que tout.

Première réunion chez Abdel, mon épouse m’a briefé : fais attention à ton Humour qui n’est pas toujours compris ! Oui mais pourquoi tricher, je suis comme ça ! Je t’aurai prévenu me dit-elle… La réunion s’est bien passée, nous sommes huit : deux couples, et donc trois femmes pour moi tout seul, le rêve me dis-je !

Les dates sont fixées, les billets d’avion peuvent être réservés et on verra la suite lors d’une prochaine entrevue. Deux réunions ont suffi pour régler les détails du voyage, avec un organisateur comme Abdel, personne n’avait de soucis sur la réussite du projet.

C’est le jour du départ, nous nous retrouvons à l’aéroport de Nantes tous de bonne humeur et toujours aussi enthousiastes. Lors du passage en zone franche, Bertrand me propose d’acheter du vin pour le séjour : on ne se connait pas bien, mais nous partageons les mêmes valeurs ! Mon instinct me dit que je viens de me faire un pote, la suite me le confirmera.

Le voyage en avion se passe bien, le passage à la douane et à la police avec les consignes d’Abdel appliquées à la lettre est réalisé sans problèmes.

Découverte de l’appartement prêté par la sœur et le beau-frère d’Abdel : ma première impression est qu’ici on sait recevoir !

Prise en main des vélos réservés par Abdel chez Décathlon. Bref la visite du pays peut commencer…

La circulation à vélo dans la ville nécessite une attention vraiment particulière, mais quel bonheur une fois sortie en campagne.

Je ne rajouterai rien aux récits de Annick et Bernadette sur les différentes visites réalisées, juste que tous nos sens étaient en éveil pour en profiter un maximum.

Visite de la médina de Fès

Vieille ville c’est la traduction en français.

Mieux vaut être accompagné par quelqu’un qui connait les lieux, car il est vraiment très facile de s’y perdre. En effet c’est la plus grande du monde, et ses petites rues en labyrinthes sont très impressionnantes. On y trouve tous les métiers, tous les commerces et même une tannerie ou sont traitées directement les peaux de brebis.

Nous avons visité un ancien lieu de formation pour religieux : à voir absolument… Son architecture ainsi que sa décoration sont vraiment exceptionnelles ! On y trouve aussi des mosquées.

J’ai pu admirer la dextérité d’un graveur de pierre tombale, ainsi que celle d’un chaudronnier. Le talent des différents commerçants dans la discussion… J’étais comme un enfant impressionné par toute cette vie. La visite est un réel plaisir, car voir Abdel et son frère négocier les prix avec les différents marchands est un spectacle à lui tout seul. Les commerçants prennent du plaisir et s’amusent également, du moins c’est mon sentiment !

Cette médina étant loin de m’avoir révélée tous ses secrets, me donne envie d’y revenir un jour…

Toute l’équipe en visite à la médina de Fès

Delphine en pleine négociation

Graveur de pierre Tombale

Visite de l’école coranique

Artiste Chaudronnier

Tannerie à l’intérieur de la Médina

À Casablanca, nous avons fait connaissance avec une des sœurs d’Abdel ainsi que de son mari et son fils.

Annick dont c’était le deuxième voyage avec Abdel (oh la gourmande !) me demande de donner mon ressenti à propos de la visite de la mosquée Hassan 2.

Cette mosquée est le fruit d’une révélation dans l’esprit du roi Hassan 2 en lisant le coran. Il a donc entrepris de réaliser un lieu de culte en partie gagné sur l’eau comme le préconise un verset. Il savait sans doute que sa fin était proche, et il a donc fait en sorte que cela se fasse en un temps record, six ans et demi ! C’est un édifice vraiment impressionnant et ma première pensée est comment ont-ils fait cela ?

Un bâtiment gagné sur la mer donc, le guide nous explique que le roi a pris contact avec un architecte… Français (ben oui c’est évident) pour faire l’étude de sol et les plans. Le gros œuvre a été réalisé par une entreprise… Française (je me répète ) quelle fierté d’entendre ça !

La décoration intérieure a été entièrement réalisée par des artisans, je dirai plutôt des artistes Marocains, car quelle beauté ! Un travail titanesque vous dis-je.

La salle de prière d’une superficie de deux hectares avec un minaret de deux cents mètres de hauteur, il fallait vraiment l’imaginer ! Un toit ouvrant (en option chez Renault ) d’un poids de 1100 tonnes, le tout sur un parc d’une surface de neuf hectares comportant bien d’autres réalisations. C’est vraiment à voir et à juger par soi-même.

La mosquée HASSAN 2

Après cette visite, nous retournons vers Fès en faisant une escale pour une nuit à Rabat. Le lendemain nous faisons la connaissance d’un autre frère d’Abdel qui comme lui est très rigolo, vraiment une très jolie famille !

Retour donc vers Fès avec un petit détour par Boumaiz, car mes grands-parents maternels y seraient enterrés. Après quelques recherches et renseignements, nous apprenons que les chrétiens ont tous été transférés vers Kénitra. J’ai respiré l’air qu’ils ont respirés avant moi et je ne cache pas mon émotion. Merci à Abdel et sa famille ainsi qu’à mes complices cyclos d’avoir consacré ce temps rien que pour moi.

Nous sommes donc de retour à Fès, Abdel a depuis très longtemps un rêve en tête : se rendre à vélo dans son village natal. Il va donc faire le trajet seul, car il craint trop que nous arrivions avant lui, le parcours est tellement facile : 145kms en montagne ! De la rigolade je vous dis ! Nous le ferons donc en voiture : un 4*4, facile je vous dis. Eh bien il est arrivé avant nous ! Bravo l’artiste !

Connaissant un peu mieux Abdel et son humour, je le soupçonne d’avoir annoncé aux siens qu’il venait accompagné de la famille royale. Car vraiment j’ai eu et je ne m’avance pas en disant que c’est un sentiment partagé, l’impression d’être traité comme un roi par toute sa famille. Ils étaient tous au petit soin avec nous, et heureusement que nous avons fait du vélo, car les repas amoureusement préparés par sa belle-sœur ainsi que ses sœurs étaient tellement copieux et fins qu’il était impossible de ne pas se resservir (vraiment impossible je vous dis !).

Abdel tu n’imagines pas le bonheur que j’ai eu à faire ce périple, merci à toi ainsi qu’à Delphine sans oublier mon pote Marwan pour ce merveilleux cadeau !

Un petit bonus pour la route !

Monique : C’est quoi qu’y a écrit ?

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