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Voyage au Maroc 2023 (Annick) : de très belles rencontres.

Cette année, 6 cyclos ont répondu à la proposition d’Abdel d’aller à la découverte de son pays natal. Ce voyage a été préparé avec Delphine et Abdelhak, le frère d’Abdel qui nous a servi de chauffeur pendant toute la semaine. J’avais participé à son premier voyage, aussi je vais plutôt vous donnez mon ressenti sur ce voyage.

En premier nous avons été très bien reçu par toute la famille d’Abdel que nous avons rencontré lors de ce séjour à Fès. Nous étions logés dans un grand appartement prêté par Naima et son mari Najib. Les repas du soir ont été préparés par ses sœurs. Khadija nous a reçu chez elle avec toute sa famille dans le salon marocain, elle nous avait préparé une pastilla genre de crêpe mille feuilles fourrées à la viande.

Par rapport à mon premier séjour, j’ai trouvé que les femmes et les jeunes filles de la famille ont été beaucoup plus présentes; elles ont discuté avec nous. Rachida, la femme d’Abdelhak nous a accompagné toute la semaine et son sourire, ses explications sur la vie des marocains nous ont beaucoup éclairé, bien sûr les discussions avec Abdelhak aussi. Nous avons pu approcher de plus près la réalité de ce pays.

‘ai eu l’impression que les gens travaillaient tout le temps, nous avons vu des chantiers routiers le dimanche, les commerces étaient toujours ouverts, dans les champs il y avait des personnes qui cueillaient des olives. Après discussion avec Abdel, j’ai appris qu’il n’y a qu’une partie des fonctionnaires qui ne travaillent pas le dimanche.

J’ai trouvé que pour le vélo c’était plus compliqué car la circulation autour de Fès était très dense et il n’y a pas de petites routes de traverses comme chez nous. La ville s’est aussi agrandie, avec beaucoup d’immeubles en construction. Il nous fallait une demi-heure pour arriver à sortir de Fès. Sur ces trajets nous avons vu un très grand nombre de facultés et d’instituts supérieurs; les écoles primaires et collèges sont peintes de couleurs vives et là aussi, j’ai eu l’impression qu’il y avait des jeunes qui sortaient à toute heure de leurs écoles. Autre étonnement, les nombreuses antennes relais téléphoniques ont toutes un, deux ou trois gros nids de cigognes perchés en haut des mats! J’ai trouvé aussi un grand contraste entre certaines parties du pays que nous avons traversées .vers les moyennes montagnes de l’Atlas, il y avait beaucoup de dénivelés, de l’érosion, peu de villages; la terre nous paraissait aride et pourtant toute la terre était travaillée aux pieds des oliviers et Abdel nous a certifié que c’était très vert au printemps, mais nous étions au moment du semis des céréales. Au contraire en nous rendant en voiture à Casablanca, nous avons vu des parcelles de fruitiers, des serres de tomates sans doute, de grands poulaillers neufs, des parcelles irriguées et même une très grande zone franche avec beaucoup d’entrepôts et d’usines.

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Ce qui m’a frappé aussi c’est la très grande gentillesse des personnes rencontrées, quand nous cherchions une connexion Wifi à Rabat le jeudi 2 novembre suite à la tempête Ciaran. Nathalie est rentrée dans un commerce de lunettes et l’employée a accepté de nous installer leur code d’accès. Nous avons ainsi pu contacter nos familles. Le lendemain, Nazru, le frère d’Abdel commerçant en tissus nous a aussi donné son code et en plus il a offert à Bernadette le tissu qui lui convenait.

Sur la route du retour à Fès nous nous sommes arrêtés dans un petit village pour rechercher le lieu où avaient vécu les grands parents de Dominique et éventuellement une trace de leurs tombes au cimetière. Aussitôt de nombreux jeunes se sont rapprochés intrigués et ensuite des habitants du village qui nous ont expliqués que les tombes des chrétiens avaient été regroupées à Kénitra.

Le dernier jour c’était l’expédition vers le village natal d’Abdel : Tahar Souk. Pendant qu’Abdel pédalait (voir son récit sur le blog) nous sommes partis avec 2 voitures, l’équipe avec Najib devait acheter le pique nique et ils n’ont pas compris pourquoi ils ont fait un tour dans un magasin de bricolage !! Ils se sont aussi arrêter en cours de route mais avec 120 km c’était normal. Nous avec Abdelhak nous avons aussi eu 2 arrêts: moi pour un petit café et ensuite à Ain Aicha, nous devions acheter du pain. La cuisson n’était pas finie, il fallait attendre. Nathalie, Delphine, Bernadette et moi descendons la rue principale pour nous dégourdir les jambes et tout d’un coup Abdelhak arrive et nous demande si nous voulons visiter une coopérative qui fabrique l’huile d’olive. Bien sûr ça nous intéresse; comment s’est-il débrouillé? Les agriculteurs attendent avec leur récolte: quelques sacs pour certains. Pesée, lavage, triage, convoyage, malaxage, broyage et au final les bidons sont remplis avec la production de chacun. Le personnel nous a tout expliqué avec le sourire. Cet arrêt s’est révélé très intéressant.

Enfin nous arrivons à Tahar Souk. Là nous sommes dans le véritable Maroc loin des circuits touristiques. Nous passons devant le collège où Abdel et ses frères et sœurs ont étudié puis la voiture attaque une belle montée de 3,5 km (nous le saurons après). Au sommet nous arrivons sur un plateau où se situe la ferme des parents d’Abdel que nous avions rencontré lors de notre premier voyage. Ils sont hélas décédés depuis. Nous retrouvons Abdel qui discute avec Aïcha qui habite sur place toute l’année avec ses 2 enfants, elle ne parle pas français mais son grand sourire nous confirme son sens de l’accueil, elle nous fera tout visiter après le repas. Nous pique-niquons dans le salon marocain; à cette époque il fait un peu frais pour manger dehors. Aïcha va nous expliquer comment fonctionne son four à pain, elle nous en avait préparé et ensuite elle met des olives à griller, cela donne une huile noire très appréciée que nous avons pu goûter.

Nous sommes au milieu des montagnes du Rif mais l’altitude n’est pas élevée, la vue est très belle, avec les parcelles d’oliviers autour, le petit minaret du hameau à côté et maintenant il y a le ramassage scolaire, quel progrès! Abdel et sa famille allaient à l’école à pied, avec le repas de midi dans leur besace.

Au retour nous avons visité une ancienne caserne qui date de la guerre du Rif en 1923. Elle domine le village de Tahar Souk et nous avions un beau panorama sur les vallées environnantes.

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Dimanche 5 octobre, tout le monde prépare ses bagages, Abdel revient avec tous les produits commandés par chacun: gâteaux, épices, amandes et cacahuètes qu’une de ses sœurs a acheté pour nous et fait grillé si nous le souhaitions. Il faut aussi faire rentrer tout ce qui a été acheté à la médina, d’ailleurs certains y retournent avec Najib, car apparemment les sacs qui leur plaisent sont à des prix défiants toute concurrence. Bien sûr il faut tout peser:10 kg maxi pour la valise et 5 pour le sac à dos; un bagage soute pour le retour a été prévu. Heureusement! Quand nos bagages n’atteignent pas le poids Abdel nous rajoute des cacahuètes, des crêpes … c’est un retour très optimisé. Marwan est revenu avec son cousin et nous partageons tous ensemble un délicieux couscous.

Il faut bientôt partir pour l’aéroport pour la première équipe: Nathalie, Bertrand, Monique, Bernadette et Dominique. Marwan rentre à Lyon également pour ses études. Les aux revoir sont difficiles avec Abdelhak et Rachida. Nous les invitons bien sûr à venir nous voir à Quimper. Ils ne disent pas non mais quand ? « Inch Allah».

Moi, Abdel et Delphine, prenons l’avion très tôt lundi matin et ce sont Naima et Khadija qui ont dormi à l’appartement qui vont nous y conduire à 5 h du matin. Là aussi les aux revoir sont difficiles. Quand nous décollons le jour se lève sur Fès marquant la fin de notre beau périple.

Merci à ceux qui l’ont préparé, à ceux et celles qui nous ont aidés et à la bonne ambiance qui a régné dans notre groupe toute la semaine.

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