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Diagonale Hendaye Menton 5 au 8 mai 2025

gwénaël Hémon

Dimanche 4 mai, je voyage en train pour rejoindre Hendaye. Le voyage en TGV , avec comme bagage à main , le vélo sous house , se passe bien . La longueur de la housse est légèrement supérieure au 90cm réglementaire, et l’agent de la SNCF , m’informe que je peux entreposer mon vélo à l’étage, en l’attachant à la rambarde. J’arrive à la gare d’Hendaye, en fin d’après midi, et j’ai une centaine de mètres à marcher pour rejoindre ma réservation Airbnb. Son emplacement est idéal entre la gare SNCF et la place de la république, lieu de départ de la diagonale. J’essaye de contacter le propriétaire de la chambre, sans succès. Pas d’affolement, je monte mon vélo, je range la housse dans son carton et je vais déposer le carton, dans un Locker point relais, situé à proximité. Toujours pas de nouvelle de mon logeur, pour la nuit. Je contacte Airbnb, qui ne réussissent pas à le joindre également. Je dois me rendre à l’évidence , je dois trouver un nouvel hébergement pour la nuit !

Je n’ai pas encore tamponné mon carnet à Hendaye, mais la diagonale a déjà commencé !

Je retrouve rapidement, une chambre d’hôte à 1 km de la gare.

Lundi 5 mai 9h, je me présente place de la République au bureau de la police municipale. L’agent est un peu surpris de me voir, car il est en tenu civile, ce qui ne l’empêche pas de tamponner mon carnet. Le début de la diagonale se fera sous une pluie fine : route de la corniche, Saint Jean de Luz.

Sur la route d’Anglet la circulation est dense, avec quelques montées raides. A Bayonne, les pistes cyclables, vont m’amener au pont Charles Vaillant. Un ascenseur à vélo, me descendra sur la route le long de l’Adour. Je range ma veste de pluie et je vais suivre l’Adour jusqu’à Peyrehorade .




Après une halte au restaurant à Peyrehorade, je découvre des routes bucoliques, avec peu de circulation, en passant par Bellocq, Berenx, Salle Mon Giscard. Je suis sur la vélo route 81, du Piémont Pyrénéen, qui va m’amener à Orthez. Je rencontre une circulation automobile dense sur la D817 , qui passera à coté du site industriel de Lacq. Le gisement de gaz naturel de Lacq, a alimenté pendant de nombreuses années les foyers Français. A Artix, j’avais préparé sur ma feuille de route, un arrêt au Magasin Leclerc Express. Le contrôle et le ravitaillement pour le repas du soir réalisé, je continue sur la D817 , en passant par Pau , sur ma droite j’aperçois les Pyrénées. Au niveau de Tarbes, j’observe un hélicoptère de l’armée, en manœuvre. En arrivant à Tournay, les routes sont mouillées et le ciel menace. Je fais une halte à l’abri, sur la place du village, pour enfiler ma veste de pluie et reprendre quelques forces, avant la rampe de Capvern.




La route serpente sous les arbres, avec comme bruit de fond, l’autoroute toute proche. La pente est de 5% sur une douzaine de kilomètres , pour se hisser sur le plateau à 600 mètres d’altitude ! Ce soir, je suis hébergé dans un Airbnb, à coté de la gare de Capvern, chez Annie . L’accueil est sympathique , je vais préparer mon repas dans sa cuisine. J’accepte volontiers une soupe en entrée, car cela aide à la réhydratation. Nous dînons et discutons à trois, avec également une infirmière libérale, qui effectue des remplacements loin de son domicile. A la fin du repas, Annie m’informe, qu’elle va réaliser une lessive et me demande si j’ai du linge à laver ? C’est un peu gêné qui je lui apporte mon cuissard et mes chaussettes de la journée, que je retrouverai lavés et séchés le lendemain matin. 211 km D+ 1438

Mardi 6 mai.

Le début d’étape, à 5 heures, est facile, je traverse le plateau jusqu’à Lannemezan, puis ce sera la descente vers Montréjeau, je ferais une pause petit déjeuner à Saint Gaudens, dans une boulangerie.

Le profil de la route est descendant, en passant par Cazères , Rieux Volvestre.

Qu’il est agréable de faire du vélo, sur des petites routes, sans voitures, pimentées de deux petites ascensions, au niveau de Castagnac et Brie , avant d’atteindre Saverdun pour 11 heures. Ce midi pour la pause déjeuner et le contrôle, je suis invité par notre Président d’honneur : Bernard Lescudé.

Il m’a préparé une salade de pâtes , et nous échangeons pendant une heure sur nos expériences cyclotouristiques . Il m’informe que le vent d’Autan, peu être redoutable, pour les randonneurs, mais depuis 2 jours il est établi au nord ouest ! Je reprends ma randonnée avec un vent favorable, en passant par Belpech, Fanjeaux. Les paysages sont plus ouverts, les routes sont belles , la moyenne est bonne, et je suis en avance sur ma feuille de route.

A l’entrée de Carcasonne, je m’arrête dans une supérette , pour faire mes courses, pour le repas du soir. La caissière est désolée de ne pas avoir de tampon, mais elle inscrira un mot d’encouragement dans le carnet de route. Je lui réponds : « le ticket de caisse devrait faire l’affaire »

Je traverse Carcassone, par le vieux pont, ouvert uniquement aux piétons, qui offre une vue imprenable sur le château.




Le vent favorable m’accompagnera, jusqu’au terme de mon étape à Béziers. Je serai dans ma chambre d’hôtel, pour 19h30. 273Km D+1299

Mercredi 7 mai

Pour l’étape la plus longue de la diagonale, le départ est avancée d’une heure à 4 heures.Je quitte Béziers par la route direction Adge. A cette heure matinale il n’y a pas beaucoup de circulation. Après Adge je vais emprunter les pistes cyclables qui longent la quatre voies. J’aurais quelques difficultés à trouver la piste cyclable au niveau d’un échangeur, mais sinon la circulation est facile, car il n’y a pas de promeneurs ou de cyclistes. Sur la piste cyclable , qui longe l’étang de Thau, je croiserai un seul joggeur matinal.

Je découvre les Thoniers du port de Sète, au lever du jour.

Bien que les pistes cyclables soient désertes, la moyenne horaire est plus basse que sur la route et j’arrive à Villeneuve lès Maguelone, avec un quart d’heure de retard , au rendez vous avec Bernard Boiraud. Nous prenons un café ensemble et il me donne quelques conseils sur mon itinéraire à venir. Pour la traversée du Rhone à Arles, j’avais prévu d ’emprunter la piste cyclable aménagée sous le pont de la quatre voies. Il me déconseille cet itinéraire « coupe gorge », mais me conseille plustôt d’emprunter le pont de Trinquetaille.

Les pistes cyclables s’enchainent Palavas les Flots, La grande Motte. A la sortie d’ Aigues Mortes, je vais emprunter la Viarhona le long du canal du Rhone à Sète , puis je vais retrouver des routes pour la traversée de la Camargue . Pas si facile la traversée de la Camargue, avec un léger vent de ¾ face. C’est plat, mais on est toujours en prise !

A midi, je confirme tout l’intérêt de traverser le Rhone sur le pont de Trinquetaille, qui mène directement au centre ville d’Arles. Je ferai ma pose déjeuner en terrasse, tout en gardant un œil sur mon vélo.

Après Arles, une route bordée de platanes me mènera à Saint Martin de Crau, puis je vais longer l’autoroute jusqu’à Salon de Provence. Après 200 km de plat, je vais trouver du relief au niveau de Rognes, Peyrolles en Provence, Rians . Les routes sont idéales pour faire du cyclotourisme, avec une fréquentation automobile réduite. A la sortie de Tavernes, ma trace me fait quitter la D71 pour un petit chemin goudronné. Au détour d’un virage, je me retrouve, sans élan, au pied d’une cote à 12 % . Après les 280 km effectués dans la journée, j’apercevais la fin d’étape toute proche et je ne m’étais pas préparé mentalement à affronter une côte, avec un tel pourcentage. Pour la première fois en Diagonale, je vais poser pied à terre et pousser le vélo. Ce chemin, qui était un raccourci , me ramènera sur la D32  puis vers Sillans la cascade , Salerne. Pour rejoindre mon hébergement à Lorgues, je vais découvrir une ancienne voie ferrée, taillée dans la roche. Celle-ci est goudronnée et aménagée en piste cyclable.

A 22 heures, je serai au centre de Lorgnes, dans mon hébergement rustique, aménagé dans une vieille bâtisse. 309Km D+ 1294

Jeudi 8 mai

Départ de Lorgues à 4h30. Des agents s’affairent au nettoyage de la place centrale . Après une douzaine de kilomètres sur la D10, je rejoins la Nationale 7 , qui me mènera à Le Muy puis Fréjus. La faible densité de la circulation automobile, en cette heure matinale, me convient. Sur le port de Saint Raphael, je photographie, les premiers yachts.

Puis sur la route de la corniche de l’Esterelle, je ferais de nombreuses pauses photos, devant des vues de cartes postales. Avant Théoule sur mer, la vue est imprenable sur la baie de Cannes. Mon prochain arrêt, se fera devant les marches, du palais du festival . Mais le festival de Cannes débutera dans une semaine, et le tapis rouge n’est pas encore en place !

A partir d’Antibes, j’observe le balai incessant des avions qui arrivent sur l’aéroport de Nice tout en comparant la quantité de CO2 produite par un diagonaliste voyageant en train et vélo, qui est sans commune mesure par rapport à un festivalier arrivant en avion.

Je quitte la promenade des Anglais et les pistes cyclables, au niveau du vieux Nice, pour rejoindre la route de la corniche moyenne. Je reçois les encouragements, d’une famille en vélo cargo électrique, dès le début de la montée vers le village d’ Eze . Les vues sont magnifiques, mais elles se méritent. Avant la Turbie, c’est le début de la descente vers Menton.

En tout début d’après midi, je glisserai mon carnet de route, sous une vitre sans teint, au commissariat de Menton, pour valider l’arrivée de la diagonale. 138 km D+988

Les grèves SNCF  annoncées, ayant été peu suivies, j’ai pris un TER jusqu’à Nice dans l’après midi, puis le train de nuit pour Paris , vers 19 heures.

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