Vers Ulm
Je me lève tôt pour visiter Sigmaringen et faire quelques photos du château. Le château impressionne sur son pic rocheux et semble sorti d’un film Disney.

Je suis un peu déçu par la ville apparemment reconstruite avec peu de maisons d’époque. Difficile d’imaginer le docteur Destouches-Céline ici en 45 ainsi que les autres réfugiés de Vichy, tel que décrit dans le beau roman de P Assouline. C’est dans ce livre que j’ai trouvé cette phrase « Le problème des Allemands c’est l’obéissance « ; on pourrait dire l’exact inverse à propos des Français.
Je poursuis ma route au bord du Danau, puisque c’est ainsi qu’on appelle le Danube ici, en suivant le Danau Radsweg.

Mon but aujourd’hui est d’atteindre Ulm à 110km, ville natale de mon homonyme. En effet Einstein est né à Ulm en 1879.
Je fais une halte restauration à Riedlingen où je retrouve un allemand francophone rencontré au camping. Nous décidons de faire route ensemble. Il est parti des sources du Danube et s’arrête demain à Ulm.

La route se fait plus irrégulière avec des montées casse pattes. Ayant moins d’entraînement et plus de temps il s’arrête 20km avant Ulm.
J’y arrive après 110km sous un beau soleil et des ciels magnifiques.

Ce soir ce sera restaurant avec viande et salades pour restaurer des ressources physiques qui auraient tendance à s’épuiser.
Des milliers de personnes sont dans les rues, des deux côtés du fleuve ; des orchestres, des baraques à saucisse et à bière.
Bien qu’ayant été détruite à 85% en 45 la ville est belle et très animée.

Bilan d’étape
Voici 4 semaines que, tel les conquérants, je parti de Quimper « ivre d’un rêve héroïque et brutal « . J’ai parcouru 1700 kilomètres, sans compter ceux de la semaine VTT. Il m’en reste 2400.
A part les deux étapes entre Bâle et Tuttlingen, les paysages traversés sont tous superbes; le segment Tuttlingen-Beuvron étant exceptionnel. J’ai eu beaucoup de chance avec le temps; le peu de pluie est tombée surtout pendant la nuit.