Route plein Sud

Je quitte mon petit clos à 5h. Le soleil est déjà là; j’aurais pu partir 30mn plus tôt. Pas un bruit dans les 6 tentes et 5 campeurs dormants à même le sol. 

Je dois affronter une circulation déjà importante à cette heure ; la Hongrie qui travaille. Après 45mn je retrouve la campagne, ses fleurs sauvages, ses herbes folles et même une piste dédiée. Le bonheur est dans le pré. 

Un pêcheur au petit matin

Je commence aujourd’hui avec la première des 8 cartes EuroVélo6 qui devraient me conduire jusqu’à Constanta. L’orientation devrait être plus simple. Peu après Budapest le Danube s’est divisé en deux et forme une grande île sur laquelle je vais rouler une bonne partie de la journée.

Couple de cygnes et couvée

D’abord dans la campagne, le long d’une route peu fréquentée, bordée de cerisiers, noyers, acacias. Jusqu’à Rackeve où je m’arrête pour la dégustation d’usage. Puis directement au bord du bras du Danube, sur une piste oú il est difficile de faire plus de 10 km/h mais sans voiture et ombragé.

Pause à 13h au Tassi Halászcssárda.

Une trop longue après midi de vélo 

Parfois l’épuisement, la chaleur, les soucis sont tels que l’inspiration fuit le modeste écrivaillon. Le plus sage est alors de faire appel aux Grands Hommes.  Tiens, essayons Victor (non, pas Viktor, pas celui là, le notre ) ; il serait étonnant qu’il n’ait pas quelque chose dans sa besace adapté aux circonstances.  Ceci par exemple : « 

C’était un Espagnol de l’armée en déroute
Qui se traînait sanglant sur le bord de la route,
Râlant, brisé, livide, et mort plus qu’à moitié.
Et qui disait:  » A boire! à boire par pitié !  »

J’avais le choix entre un camping trop près ou un camping trop loin ; j’ai choisi le second auquel je suis arrivé à 20h pour le trouver fermé.  Il ne me restait plus qu’à faire du camping sauvage parmi les moustiques. 

Encore une plante cultivée à identifier

Entre temps, voulant me rafraichir dans la campagne, j’ai trouvé malin d’entrer dans un  champ et me mettre sous l’arrosage tournant. Résultat : ma cale automatique s’est bloquée sur la pédale ; j’ai du finir avec la chaussure ouverte. Parfois le chemin de Constanta n’est pas couvert de pétales de roses. 

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Un commentaire

  1. Et qui disait: » A boire! à boire par pitié ! »
    Mon père, ému, tendit à son housard fidèle
    Une gourde de rhum qui pendait à sa selle

    « adapté aux circonstances »?
    Par 38°, il vaut mieux pas !

    Je m’amuse comme je peux !

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