Premiers coups de pédale

L. souhaite m’accompagner sur une partie de l’étape, nous partons tranquillement à 10h. Curieusement la première partie de l’étape, au moins jusqu’à Kroas ar Born, est une des plus vallonnées du parcours. Mes lectures m’indiquent que le dénivelé à partir de Nantes jusqu’à Constanza sur la Mer Noire n’est que de 11 000 m; sur 4 000 km ça doit correspondre à 2%; a piece of cake.

A la hauteur de Quilinen nous rencontrons le groupe des Détendus de retour de leur sortie. Après quelques mots échangés nous repartons après un (petit) détour par la chapelle de St Véran.

Calvaire de St Véran

Arrivé à Chateaulin nous nous arrêtons au restaurant Le Petit Bonheur, en face de l’Aulne. Ce nom me semble être un signe du destin. Ça va bien se passer.

Après un bon déjeuner nous poursuivons notre route jusqu’à Pont Coblan où nos chemins se séparent.

Les éoliennes de Saint Coulitz.
J’aime ces grands oiseaux blancs qui s’élèvent au dessus de la campagne bretonne. Elles ne sont pas du goût de tout le monde.

Je poursuis ma route au delà de Château Neuf du Faou oú je trouve une belle place pour passer la nuit.

Deomp dezhi

C’est parti (ou « allons à elle » comme on dit en breton)!!

Je pars avec un superbe ciel bleu qui est de bon augure pour ce grand voyage. C’est vrai, les températures sont basses (2° cette nuit) mais ça ne peut que s’améliorer.

Je vais me laisser glisser tout doucement vers Chateaulin avant d’emprunter le canal de Nantes à Brest jusqu’à la Loire.

Pour ceux qui restent à la maison, voici une superbe occasion de réviser sa géographie : pouvoir situer la Slovaquie sur la carte, savoir que la Roumanie donne sur la Mer Noire et autres informations très utiles.

A bientôt pour de nouvelles aventures.

J-3 avant le grand départ

Afin de tester le matériel et le bonhomme, j’ai voulu me mettre dans les conditions réelles du voyage.

Le 1er mai, dans l’après-midi, je suis parti en direction du Menez Hom en passant par Douarnenez et Plonevez. Les éléments m’ont épargné. S’il pleuvait à verse sur le sud Finistère, dans le Porzay le ciel était nuageux mais clément.

Arrivé au sommet (330m) j’ai vite cherché une place pour mon bivouac. Un vent d’ouest cinglant m’empêchait de profiter pleinement du spectacle. Mais trouver 2m2 de terrain plat sur le Menez Hom est tache casi impossible. A 20:30 j’étais installé. Le soleil était encore haut dans le ciel; du belvédaire on voyait parfaitement la pointe du Van et la Pointe St Mathieu, les Tas de Pois et les méandres de l’Aulne.

A cause du vent je suis rentré bien vite dans mon sac de couchage. Pour une nuit « fraiche » et hachée.

Debout à 7:30; le soleil était déjà levé au dessus des Montagnes Noires et le vent toujours aussi glacial. Apres un petit déjeuner frugal j’ai refais mon paquetage et repris la direction du logis. Arrivé à 10:00, j’ai redécouvert les joies du confort (café chaud, douche).

C’était une expérience un peu brutale et, je l’espère, pas trop représentative du voyage.