Entrée en Autriche

Encore une journée à marquer d’une pierre blanche. Départ aux aurores ; je veux être à Passau, distant de 65km, pour déjeuner. Le radweg fait un détour, toujours impeccablement balisé. 

Il a l’air furieux le gaillard. Quand on lui donne de l’espace, il est placide ; quand on veut le contraindre, il montre sa mauvaise humeur en accélérant ; il ressemble au Raz de Sein à marée montante 

Passau

J’y arrive vers 10h30 et en profite pour faire un peu de tourisme dans la Venise bavaroise. C’est vrai qu’elle est belle avec, déjà, beaucoup de touristes du troisième âge et trop de voitures à mon goût. 

Passau est à 20km de la frontière ; la ville est à la confluence de trois fleuves: l’Ils, l’Inn et le Danube qui les absorbe. 

Adieu à l’Allemagne

J’y suis rentré il y a 8 jours, venant de Bâle et roulant 650km. Le plus frappant est l’extraordinaire qualité du réseau cycliste. On peut aller à peu près n’importe oú en vélo. On parle souvent du défaut d’entretien des infrastructures publiques ; ce n’est pas ce que j’ai vu.

Un seul mot : chapeau !

Le temps, continuellement beau y a aidé ; aujourd’hui encore il fait 28° à l’ombre. Ma stratégie depuis Ulm est de partir le matin très tôt (5h) , ce qui permet de bien rouler jusqu’à 10h. Puis viennent les heures de grosses chaleurs ; tout devient prétexte à s’arrêter ; le risque de déshydratation est certain. Ce qui permet d’arriver avant 17h.

Pour le plaisir

Je ne m’habitue pas à l’indifférence des Allemands qui vous croisent sans paraître s’apercevoir de votre présence ; en France il est d’usage de saluer chaque cycliste croisé. Pour nuancer dès que je demande de l’aide ils se mettent en quatre. 

Bonjour l’Autriche

C’est un pays que je ne connais pas, venant avec mes préjugés comme celui-ci, cruel mais savoureux « l’Autriche à réussi à nous faire croire que Beethoven est autrichien et Hitler allemand « .

Après déjeuner je reprends la piste, coincée entre la route et le Danube jusqu’à Oberzell oú je refais les bidons. La chaleur est caniculaire ; hier j’ai fini déshydraté et pris 3h pour récupérer. 

Oui, je peux continuer tout droit. Merci Google translate

La circulation devient plus légère. Le Danube s’engage dans une sorte de canyon.  À partir de Kremesau la route nous quitte ; plus de place ; elle doit monter la falaise par une pente de 13%. Il n’y a plus que la piste et le Danube entre deux falaises boisées de 400m de haut. Ceci pendant 15km. Il faut regarder la carte pour comprendre ce qui se passe ; il y avait un passage étroit dans la montagne qui impose les méandres. 

A un moment la piste rive gauche s’interrompt ; pour la modique somme de 2euros, le passeur me transborde rive droite et me conseille le camping à 2km. Un site enchanteur. 

Le paradis doit ressembler un peu à ça

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