Diagonale Strasbourg Perpignan 18 au 21 août 2025
gwénaël Hémon
Dimanche 17 août, fin d’après midi, le train entre en gare de Strasbourg , Jocelyne, est sur le quai, pour m’accueillir. Jocelyne, est une sariste bien connue des diagonalistes, elle m’aide à transporter mes sacoches et remonter mon vélo, dans le hall de la gare. Une fois le vélo remonté et la housse rangée dans son carton, nous allons déposer celui-ci dans une épicerie , point relais .Ensuite, c’est à vélo qu’elle me fait découvrir le centre de Strasbourg : la cathédrale en dentelle de grès Vosgien, le quartier de la petite France avec ses maisons à colombages et ses canaux, le bâtiment de l’ENA .
Pour la soirée, elle m’offre le gîte et le couvert, merci Jocelyne !



Lundi 18 aout.
Après un petit déjeuner consistant, Jocelyne m’accompagne à vélo au commissariat. Nous avons un peu de retard, et c’est à 7h10 que la policière tamponne mon carnet de route. En sortant du bâtiment, nous sommes accostés par un cyclo qui va au boulot . Nous faisons connaissance avec Bernard, qui vient de réaliser sa première diagonale il y a un mois , Perpignan Strasbourg. Jocelyne m’accompagne sur une dizaine de kilomètres sur la piste cyclable le long du canal du Rhone au Rhin.






Je remarque que mon GPS n’a pas un fonctionnement habituel, mais pour le moment je n’en ai pas besoin, car je vais longer le canal , sur une cinquantaine de kilomètres, jusqu’à Marckolshein . Le signal du Gps décroche régulièrement, mais avec l’aide des panneaux de signalisation je vais passer par Neuf Brisach, Fessenheim, pour rejoindre Rixhein. J’ai repéré à l’avance , grâce à Google maps, une supérette pour le premier contrôle ravitaillement de la journée.
Je profite de cette pause pour installer mon GPS de secours. Il s’agit de mon premier GPS qui a une bonne dizaine d’année. Il n’a pas de carte, il est basique, mais il fait le job. J’arrive à Mulhouse, en passant par un chemin empierré, comme indiqué sur le GPS . En préparant mon itinéraire, avec Komoot, je n’avais pas remarqué ce passage sur un chemin non goudronnée. En début d’après midi je quitte Mulhouse, en retrouvant la piste cyclable le long du canal Rhin Rhone . Le revêtement goudronné, permet de maintenir une moyenne, quasi similaire à la route. Je vais l’emprunter sur une quarantaine de kilomètres , sous la chaleur . Au niveau de Froidefontaine , je quitte les rives du canal et le plat pays, pour une première ascension à 800 mètres d’altitude jusqu’à Montécheroux . La descente me mènera au village de Saint Hyppolyte vers 17heures. J’ai pédalé tout l’après-midi sous une une chaleur accablante et la pause à la supérette du village est la bienvenue. C’est l’occasion de se désaltérer de boissons fraîches et d’acheter le repas du soir, composé essentiellement de salade de pâtes.



Je quitte Saint Hyppolyte en traversant le Doubs, pour rejoindre la vallée du Dessoubre . Pour préparer les itinéraires, nous avons une nouvelle source d’information : les Podcast. Pascal Bride, conseillait cet itinéraire, dans l’épisode qui lui était consacré. Je vais suivre cette magnifique vallée verdoyante sur une trentaine de kilomètres jusqu’à Consolation Maisonnettes. J’arrive sur un plateau d’altitude, je m’arrête pour contempler les paysages, écouter le concert des cloches de vaches. J’apprécie la quiétude des lieux et la fraîcheur de la soirée qui s’annonce. Je vais monter jusqu’au col du Tounet ( 965 mètres) un peu avant Gilet. A la sortie de Gilet, je découvre une ancienne voie ferrée, aménagée en voie cyclable , pour rejoindre Pontarlier. A la tombée de la nuit, je photographie , dans la gare des Lutins, les différentes sculptures en bois. Je dois m’équiper en mode nuit, pour rallier mon hôtel à Pontarlier, vers 21h30 . 263 km D+ 2000



Mardi 19 Août .
Départ à 5 heures, pour cette seconde journée , en cuissard court. Je longe le lac de Saint point, puis je suis dans un faux plat montant. La température descend et j’enfile mes jambières avant d’arriver à Mouthe. Je parcours ce plateau du haut Jura qui culmine à 1000 mètres d’altitude, j’aperçois un tremplin de saut à Ski. Le temps est froid , Je suis sur des routes de moyenne montage, un peu cabossées et la moyenne n’est pas formidable. Lors de ma pause petit déjeuner à Saint Laurent en Grand Vaux, je reçois un message de Jean michel Vermière. Ce nom ne m’est pas inconnu, car j’ai suivi ces aventures « diagonalistiques » , il souhaite venir à ma rencontre cet après-midi du coté de Bourgoin Jallieu. Je lui transmets un lien pour suivre ma progression en direct. Une descente d’une vingtaine de kilomètres, me mènera à Saint Claude, puis je vais suivre la vallée de l’Ain jusqu’à Ponçin. Dans l’après-midi je passerais par Ambérieu en Bugey, Saint Baudille de la tour, quelques kilomètres avant Bourgoin Jailleu, je retrouve jean michel, venu à ma rencontre à vélo. Nous nous attablons à la terrasse, d’une boulangerie, et il m’offre le ravitaillement : boisson ,sandwich et barres énergétiques ! Nous échangeons sur nos expériences cyclotouristiques et il inscrit un mot d’encouragement sur le carnet de route. Depuis Saint Claude le profil était plutôt descendant, mais les 50 kilomètres qui me séparent de Hauterives, sont moins favorables. Une première ascension à 500 mètres d’altitude, puis je dois franchir une ligne de crêtes avec des éoliennes avant de descendre sur Hauterives. Pour la nuit j’ai réservé au camping de Hauterives, une cabane toilée pour cyclo , à coté du palais idéal du facteur Cheval. Malheureusement, j’arrive à 20h30 à l’accueil du camping,qui est fermé. Le temps que j’appelle la gérante, qu’elle m’apporte les clefs de ma cabane, que je m’installe, la nuit est déjà tombée et je n’aurais pas l’occasion d’aller photographier le palais idéal du facteur Cheval. 275 Km D+ 2520


Mercredi 20 Août
Aujourd’hui c’est l’étape marathon de la diagonale et le départ est avancé d’une heure à 4 heures. Je suis réveillé bien avant l’heure, car de fortes pluies viennent crépiter, sur le toit en toile de ma cabane. Je franchis la barrière du camping, puis je me lance sans échauffement dans une longue ascension, pour franchir une ligne de crête à 475 mètres d’altitude.La descente, qui suit m’amènera à Romans sur Isère , je serai vers 7h heures à Crest pour la pause petit déjeuner . Le patron du bar en face de la gare, se moque gentiment de ma prononciation de Crest, lorsque je lui demande un tampon pour le carnet de route. Je continue de découvrir les routes vallonnées de la Drome, lorsque vers 9 heures, le câble du dérailleur arrière casse. J’adosse mon vélo à la glissière de sécurité. On n’est pas aussi à l’aise que dans son garage avec tout l’outillage nécessaire à disposition, mais au bout d’une demi heure la réparation est réalisée. Je vais tester le passage des vitesses, lors de l’ascension du col d’Aleyrac , altitude 484 mètres. J’apprécie le faible trafic routier sur la route qui me mène à Bollène. Je traverse le Rhone, à Pont saint Esprit, puis je ferai ma pause déjeuner à bagnols sur cèze. Vers 14h je passerai par le centre ville d’Uzes, puis Moussac, Quissac. Les platanes au bords de la route me protège du soleil et m’apporte un peu de fraîcheur. La route après Valfaunes en direction de Mas de Londres, est idéale pour faire du cyclotourisme. Il y a peu de voiture et elle serpente dans une vallée verdoyante, mais il n’y a pas de plat. Les routes de l’arrière pays sont ondulées, et j’arrive avec 1h15 de retard pour ma pause ravitaillement à Saint Martins de Londres. Il est 19 heures, et les commerces ne vont pas tarder à fermer. Je m’arrête au premier rond point dans un commerce de primeurs. Mon repas du soir sera composé de 3 bananes un fromage et un yaourt. J’engage la conversation avec la commerçante et elle me fait remarquer que j’ai de la chance : « ici il y a 2 jours on a eu plus de 40 °C l’après midi» . Je mesure effectivement ma chance de réaliser cette diagonale fin août, car j’ai souffert de la chaleur cet après-midi, mais avec 10 °C de plus, cela n’aurait pas été possible. Un faux plat montant d’une dizaine de kilomètres m’amènera à Puéchabon, puis ce sera la descente vers Pézenas. J’atteindrai mon hôtel de Béziers, vers 23h20, au terme d’une étape de 325 km . D+ 2620



Jeudi 21 Août
Je quitte mon hôtel à 6h20 avec 20 minutes de retard sur ma feuille de route . Pour quitter Béziers je passe par l’allée des éclusiers, au bord de la pente d’eau de Fonsérannes et son ascenseur pour bateau. A cette heure matinale, la circulation est faible sur la départementale D 6009 vers Narbonne. Initialement j’avais prévu de traverser le massif forestier de Fontfroide dans les Corbières, pour rejoindre Perpignan . Suite aux incendies la circulation est interdite dans ce massif forestier et j’ai tracé un nouvel itinéraire au plus prêt de l’étang de Bages. Je vais découvrir les terres brûlées jusqu’au bord de l’eau, avec les flamands roses en arrière plan. Je vais rejoindre Le Barcarès, en passant par Sigean, Leucate, sous la pluie avec un vent défavorable et une circulation automobile dense. Après Le Baccares, je vais terminer ma diagonale plus tranquillement, sur la belle voie verte le long de l’Agly , puis en évitant la circulation automobile pour entrer dans Perpignan, en empruntant la voie cyclable le long de la Têt. 107 km D+ 470
Diagonale 970 Km D+ 7610

